Voilà un éditorial que je suis heureux de livrer ici sur notre site. Le sujet est « la justice ».
Le titre suggestif (Affaire Broeders à Remicourt: « coupable, oui, mais pas avec préméditation », selon l’avocat général) est sans équivoque.
L’éditorialiste (identifié sous la signature d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.
La confiance est donc impérieuse concernant ce papier.
Sachez que la date d’édition est 2023-09-26 06:52:00.
L’argument de l’accident de scooter ? « C’est un flop total: avec son casque, jamais il n’aurait pu se blesser au front et à l’intérieur de la lèvre. Et le reste de ses blessures est conforme avec celles de quelqu’un qui viole et à qui on résiste. »
Le trou noir ? « C’est une technique de défense, qui vaut ce qu’elle vaut, et qui est le propre de ces personnes qui ont une personnalité antisociale qui fait que, avec le peu d’estime qu’elles ont d’elles-mêmes, n’acceptent pas d’être confrontées à la monstruosité de leurs actes. »
« Incapable d’assumer »
Pour Pascale Schils, la maman et le jeune frère de l’accusé ont apporté une partie de réponse en expliquant « que, depuis tout petit, monsieur n’est pas capable d’assumer, il ne reconnaît jamais ses torts. Il y a aussi son côté psychopathe, avec son score aux tests: il n’y a en fait que 4% de psychopathes qui sont plus psychopathes que lui ! Il est incapable de se mettre à la place des autres, de sentir leur douleur. C’est la raison pour laquelle il se tait. » Ce n’est donc pas la consommation (d’alcool et de stupéfiants) qui l’a poussé à agir ainsi ou qui a provoqué une amnésie, « c’est sa façon d’échapper aux questions qu’on pourrait lui poser ».
Quant au mobile, « il n’y a que lui qui le connaît, on ne peut pas aller voir dans son cerveau. Il refuse de le dire, nous ne le saurons donc jamais. Mais selon l’expert psychiatre, cette attirance pour une personne de cet âge révèle une perversion de l’accusé. »
« Une violence en lui »
L’avocat général a ensuite évoqué les protagonistes de cette histoire. L’octogénaire survivante ? « Une petite dame isolée, un petit gabarit, mais qui n’a peur de rien. Et on la trouve terrorisée après les faits. » Didier Bada ? « Un homme serviable, unanimement apprécié. » Julien Broeders ? « Il est probable qu’il boive parce qu’il ne s’aime pas à jeun, il admet d’ailleurs se sentir mieux quand il a bu. On sent chez lui une violence, une colère, qu’on expliquera peut-être quand il acceptera de se voir en face dans le cadre de l’exécution de sa peine. Il était déjà violent quand il était petit, avec ses frères. Il n’accepte aucune autorité, et ça, c’est typique des personnalités antisociales. »
« Ce qu’il avait en tête est très clair »
Le jour des faits, pour l’avocat général, l’accusé « ne boit pas plus que d’habitude. Plusieurs fois chez son ami, il a fait part de ses envies sexuelles et même par messages avec lui plus tôt dans la journée. Il fait des avances à la dame qui tient le foodtruck en face de chez son ami. Il se met en conditions en consultant des sites porno dont un qui met en avant des femmes plus âgées. »
Alors, selon elle, il se rend chez l’octogénaire avec une intention bien précise. Pas pour voler, il ne touche à rien. « Ce qu’il avait en tête est très clair. L’accusé s’est ensuite acharné sur deux personnes vulnérables, au sol. Et il s’en va en pensant laisser deux morts derrière lui. Madame va rester 10 heures au sol, 5 jours aux soins intensifs et si elle a survécu, c’est un miracle. »
Pour elle, pas de préméditation
Pour Pascale Schils, ne fût-ce qu’au vu des éléments scientifiques, les choses qu’on reproche à l’accusé ne peuvent être remises en cause. Par contre, en ce qui concerne la préméditation évoquée quant à la tentative d’assassinat, elle ne la soutient pas. « Je ne requiers que ce que je peux prouver. Je vous demanderai de ne pas répondre positivement à la préméditation. »
Enfin, elle a parlé de « tout un village, qui a été horrifié mais personne n’a été étonné. ce jeune homme porte en lui une violence qui fait peur, qui peut exploser à tout moment. Mes derniers mots, ce sont pour madame Delhalle et Loïc et Corentin Bada. Votre fils, madame, et votre papa, messieurs, a fait face à son agresseur. Jamais il n’a tourné les talons, il n’a pas couru dans l’escalier. Il est mort dans cette chambre et jusqu’au bout de la mort, il a été ce qu’il était dans la vie: un sauveteur. »
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