Je viens de découvrir ce papier sur le sujet « la justice ». Avec régal nous vous en apportons le plus substantiel ici.
Le titre troublant (« L’État perd le contrôle du territoire », s’inquiète l’avocat Arnel Rémy) est parlant.
Le journaliste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est positivement connu.
Les infos concernées sont de ce fait jugées conformes.
Texte original dont il s’agit :
Publié le :
Haïti n’en finit pas de sombrer dans un chaos sécuritaire et politique. Depuis le début de l’année, plus d’un demi-millier de personnes sont mortes dans des violences liées à des groupes armés, selon l’ONU. Comment sortir de cette impasse ? Comment les Haïtiens s’organisent-ils face aux défaillances multiples ? France 24 a interrogé l’avocat Arnel Rémy, membre du barreau de Port-au-Prince et à la tête du Collectif des avocats pour la défense des droits de l’Homme (Caddho).
Plus de 530 personnes ont été tuées par les gangs depuis janvier en Haïti, selon l’ONU. Les violences se sont aggravées depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, en juillet 2021, et le climat tant politique que sécuritaire ne s’améliore pas dans le pays.
Pire : « L’État perd le contrôle du territoire haïtien, il y a des zones où on ne peut plus passer », explique à France 24 Me Arnel Rémy, membre du barreau de Port-au-Prince. Et il poursuit : « (Aujourd’hui) presque toutes les zones sont contrôlées par des bandits armés, et les cas de kidnapping sont récurrents. »
« La situation est difficile, le peuple souffre », reprend l’avocat, qui dirige le Collectif des avocats pour la défense des droits de l’Homme (Caddho). Il constate une « nonchalance de l’État haïtien » dans la lutte contre l’insécurité dans le pays, et déplore le « manque de moyens » de la police pour faire face aux bandes armées : « Les bandits disposent de beaucoup plus d’armes que nos policiers. »
Actuellement, l’avocat ne voit « aucune issue, aucun espoir, aucune solution en vue » pour le pays : « Le seul espoir que le peuple haïtien avait, c’était une décision à l’échelle internationale (…). (Mais à ce niveau) il y a une certaine hésitation, on dirait que tout le monde a peur de traiter le dossier d’Haïti. »
>> À voir : « Haïti plongé dans le chaos des gangs : l’ONU appelle la communauté internationale à réagir »
À la question de savoir si une intervention étrangère serait nécessaire pour rétablir la sécurité dans le pays, Me Arnel Rémy répond que « les avis sont partagés » : « Beaucoup de personnes estiment que ce n’est pas la meilleure solution. D’autres estiment qu’un appui (étranger) à la police nationale haïtienne pourrait aider à régler cette question qui gangrène la société haïtienne. »
Lors de la visite du président Joe Biden au Canada vendredi, le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé une enveloppe de 100 millions de dollars canadiens (près de 68 millions d’euros) pour soutenir notamment la formation des forces de l’ordre haïtiennes. Une annonce de nature à changer la donne sur place ? « Le peuple haïtien n’a plus confiance en ce genre de déclaration », affirme l’avocat haïtien. « Cela ne va pas soulager la misère du peuple. Et l’insécurité qui fait rage dans le pays n’offre aucun espoir politique pour le moment. »
Lecture:
Droit fiscal/Le régime communautaire des sociétés mères,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.
La Vallée des belles rencontres, Tome 2 : Chez Harold,Le livre .
Notes d’audience ou Les Mémoires d’une « tribunaliste »,(la couverture) .