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La date de parution est 2022-10-07 08:14:00.
L’article mentionné :
Au quatrième et dernier jour du procès d’un policier de la brigade anticriminalité rémoise devant la cour d’assises de la Marne, l’avocat général Matthieu Bourrette a requis 2 ans de prison avec sursis contre Christophe Mercier, accusé de violences volontaires commises avec usage d’une arme ayant entraîné une infirmité permanente à savoir un coup de bâton télescopique de défense porté sur un supporter du SCB, Maxime Beux, le 13 février 2016 à Reims lors d’une intervention de police, à la suite duquel celui-ci a perdu l’usage d’un œil.
Dans son réquisitoire prononcé en fin de matinée, le représentant du ministère public s’est appuyé en particulier sur la décision de la Cour de cassation renvoyant le policier devant les assises. Il a d’abord noté le contexte de la journée du 13 février 2016 et salué « le sang-froid et le professionnalisme » de la police de Reims qui « a été prise à partie » avant de préciser que « ce procès ne doit pas être celui de la police ni celui des supporters corses » mais celui d’un homme.
Matthieu Bourrette a ensuite indiqué en reprenant cet arrêt de la Cour de cassation qu’il n’y a « aucun élément qui permet d’impliquer la victime dans les infractions qui ont précédé son interpellation » et que le jeune homme « ne présentait donc pas de caractère de dangerosité. » Il a ainsi considéré que le policier de la BAC est sorti du cadre fixé par la loi et a commis « volontairement un acte de violence » en faisant usage de sa matraque alors qu’il « n’y avait pas de nécessité absolue » et en ne respectant pas également un autre principe, celui de « la stricte proportionnalité. »
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L’avocat général a demandé à la cour d’assises de reconnaître la culpabilité de Christophe Mercier mais « sans l’accabler » car « jusqu’à ce 13 février 2016, il a exercé honnêtement sa profession. C’est un métier particulièrement difficile. Le travail de la BAC est compliqué et prime sur une vie de famille au point de la sacrifier. »
« Il a commis un crime mais il n’est pas un criminel. Ne pas le condamner serait illégal mais le condamner trop lourdement serait inique » a-t-il ajouté avant de requérir une peine de deux ans de prison assortis d’un sursis simple.
Auparavant, les avocats de la partie civile, Mes François Fabiani et Benjamin Genuini, ont demandé que leur client soit reconnu dans son statut de victime : « Maxime Beux est venu à Reims avec ses deux yeux et en est reparti avec un seul. Il attend depuis six ans et huit mois qu’on l’entende parce que sa vie a été brisée. »
La cour d’assises a entendu cet après-midi la plaidoirie de l’un des avocats de la défense, Me Nicolas Brazy. Le pénaliste rémois a plaidé l’acquittement. Il estime que l’utilisation de son « BTD » par Christophe Mercier pour procéder à une interpellation, répondait à « une absolue nécessité » au vu des événements qui ont précédé, dit-il en citant « l’explosion de deux bombes agricoles, l’utilisation de deux fumigènes et d’une fusée de détresse de la SNCF qui a été tirée en direction des policiers. Maxime Beux faisait partie du groupe qui a tiré cette fusée. »
La cour d’assises entend actuellement le deuxième avocat de la défense, Me Pascal Ammoura.
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