Cet article ayant pour propos « la justice » circule sur le web, nous avons voulu vous le dévoiler ci-après.
Son titre troublant (Tribunal de Nîmes : pour moins de 800 €, le braqueur du tabac alésien de la rue Quinet écope de cinq ans ferme) est sans ambages.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est connu et fiable.
Vous pouvez prendre connaissance de ces révélations en toute tranquillité.
Voilà ll’article :
Camille écope de cinq ans de prison ferme et deux de sursis.
En état de récidive pour avoir été condamné en juin 2020 au tribunal judiciaire de Nîmes, Camille, un Alésien de 24 ans, encourait vingt ans de prison. L’homme est mis en cause pour le vol à main armée du tabac presse de la rue Edgar-Quinet, commis mercredi 30 novembre.
Rapidement identifié par les agents de la Ville chargés des caméras, les policiers nationaux l’interpellent un peu plus de deux heures après l’attaque, à son domicile du boulevard Gambetta.
Un maigre butin pour une peine exemplaire
Le butin est maigre. Moins de 800 €. Une dette liée à des achats de stupéfiants aurait déclenché ce passage à l’acte. En temps normal, ces faits sont passibles de la cour d’assises.
Incarcéré depuis vendredi, Camille comparait à nouveau ce lundi après-midi, afin d’être jugé. Deux victimes sont présentes sur le banc des parties civiles. À l’évocation des éléments du dossier, elles ont dû revivre le traumatisme de l’attaque.
Il est un peu plus de 18 h 40 lorsque le prévenu, porteur d’une casquette et d’un masque anti-Covid pénètre dans le commerce. Pistolet au poing, il bouscule deux clients devant le comptoir et assène un coup de crosse sur la tête de l’un d’eux.
Invité à s’exprimer sur ses motivations, Camille, avec un discours cohérent, explique depuis le box des prévenus : « J’avais une dette. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Je suis resté toute la journée chez moi, et le soir, je suis sorti pour faire un tour. Je suis passé une première fois devant le tabac, mais je n’ai pas osé entrer. Après je suis revenu. J’ai pris un moment pour réfléchir, il fallait que je trouve de l’argent pour payer ma dette, alors je suis entré. J’ai écarté les deux clients devant la caisse. Et j’ai demandé l’argent. »
La peur des représailles
La question de la dette intéresse le tribunal. « Par peur des représailles, je ne peux pas dire de nom. Mais après le braquage, il m’attendait pour récupérer l’argent. J’ai remis la dette liée à de la consommation de stups, soit 600 ou 700 €. J’ai donné 40 € à ma compagne pour qu’elle fasse les courses. »
Pour le représentant du ministère public, Cyrille Abbé, la culpabilité du prévenu ne fait aucun doute : « Il doit assumer ses choix. Il entre armé dans le commerce. Le pistolet automatique d’alarme a un chargeur engagé, mais pas de munitions. Ça n’enlève en rien sa dangerosité. Une arme qui tire des projectiles, même à blanc, reste une arme. »
Dans ses réquisitions, le magistrat du parquet souligne la détermination de l’assaillant « qui a déjà agressé, a déjà volé, est en récidive. Il n’hésite pas à frapper un client avant de réclamer l’argent ». Les réquisitions sont sans appel : sept ans de prison ferme.
« Je suis sous le choc des demandes du procureur, lance Me Karim Derbal, pour la défense du prévenu. C’est excessif. La situation est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Personne ne s’est occupé de lui. Son père s’est suicidé, sa mère l’a délaissé. Oui, à 12 ans, il a commencé à consommer du cannabis. Il a peur des représailles, ce qui explique le côté irrationnel de son attaque. Son créancier l’attendait en bas de chez lui après l’attaque. Il reconnaît les faits. On nous dit que son coup était préparé ? Mais dans ce cas pourquoi attaquer un commerce à 500 mètres de chez lui ? Sa seule lueur d’espoir, ce sont ses deux enfants de 6 mois et 2 ans, et sa compagne. Comme les victimes, il faut que le tribunal fasse preuve d’humanité au moment de prononcer la peine. »
Camille est finalement condamné à sept ans de prison, dont deux avec sursis probatoire pendant deux ans.
Bibliographie :
Des conspirations et de la justice politique/III,(la couverture) . Disponible à l’achat sur les plateformes Amazon, Fnac, Cultura ….
La parole et l’action : Itinéraire d’un avocat militant,A voir et à lire. .
Photographie/Sociétés et Organisations/Éditeurs de cartes postales/A. Papeghin,Le livre .