Cet éditorial ayant pour thème « la justice » circule sur internet, nous avons voulu vous le livrer dès à présent.
Le titre (Tribunal de Tournai: trafic de stupéfiants ou réunion entre gastronomes ?) en dit long.
Sachez que l’auteur (présenté sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable.
Les informations communiquées sont en conséquence estimées véridiques.
La date de parution est 2023-08-05 13:47:00.
Voilà ll’article en question :
En état de récidive, le propriétaire est déjà condamné par défaut par deux autres jugements auxquels il fait opposition. « Mon client a eu plusieurs vies. Il s’est petit à petit marginalisé et a augmenté sa consommation. Le déclic s’est créé lorsqu’il a été interpellé et placé en prison pour la première fois. Depuis, il est en train de régler sa problématique. Il a été une proie facile », indique la défense. Sa compagne est également en aveux, même si son rôle est plus limité.
Escale pour simplement manger
Que ce soit pour la consommation personnelle, le besoin d’argent facile, ou les deux, les trois dealers ne nient pas leur rapport à l’héroïne ou à la cocaïne. En revanche, ils contestent certaines des préventions. À tour de rôle, ils expliquent: « On m’a proposé un travail. J’ai accepté et je suis arrivé dans l’appartement. J’ai vu qu’il y avait un enfant, alors je suis parti. Le jour de l’interpellation, c’était la deuxième fois que je voyais le couple. Je leur ai simplement demandé si je pouvais manger chez eux et recharger mon téléphone, mais je n’avais rien sur moi » ou encore « J’étais là aussi pour manger avant de rejoindre les Pays-Bas ».
Les propos des individus font ironiser le procureur du roi. « J’ai l’impression qu’on a affaire à un dossier Afsca, qu’on se croit au restaurant. On fait escale par le domicile pour partager un sandwich. Ils n’ont rien fait, mais sont pourtant en détention…
Ce qu’un des détenus oublie de préciser, c’est sa balade digestive dans le parc Saint-Jean. Des vidéos de surveillance le filment avec un autre dealer ainsi que des personnes toxicomanes. Cela doit être aussi des gastronomes. »
Le ministère public requiert une peine de deux ans pour le couple, assortie d’un sursis probatoire, ainsi qu’une peine de quatre ans pour les détenus. « Compte tenu de la gravité des faits, de la détresse morale causée et que ceux-ci viennent de France pour profiter de la situation, je demande une peine dissuasive. »
Deux sursis probatoires et un acquittement sont sollicités par leur avocat respectif. Le jugement sera rendu le 14 août.
Publications sur le même sujet:
Droit pénal général et procédure pénale,Le livre . Ouvrage de référence.
La déontologie de l’avocat,Le livre .
Photographie/Personnalités/H/Pieter Hugo,(la couverture) .