Cours et tribunaux
Matei Alexianu examine la pratique des États en matière de respect des ordonnances de mesures conservatoires de la CIJ. L’auteur constate que la conformité est « modeste mais significative », oscillant autour de 50 % mais diminuant ces dernières années à mesure que la Cour intervient dans des affaires plus controversées. Alexianu conclut que :
« Il y a plus de vingt ans, le juge Oda a averti que « le non-respect répété des arrêts ou des ordonnances de la Cour par les parties portera inévitablement atteinte à la dignité de la Cour et soulèvera des doutes quant au rôle judiciaire que la Cour doit jouer dans le procès ». communauté internationale. » Il n’est pas clair que cela soit déjà arrivé, ni que la Cour doive vivre dans la peur de cette menace. Même lorsque la conformité est très improbable, la Cour peut souhaiter continuer à émettre des ordonnances de mesures provisoires pour d’autres raisons : pour signaler son engagement en faveur du droit et contribuer à le consolider, pour exclure les contrevenants aux règles internationales ou pour permettre à d’autres institutions de faire appliquer ces règles. Mais l’expérience récente conseille à la Cour de ne pas s’attendre à ce que la loi soit respectée dans la plupart des cas, en particulier lorsque les coûts pour les parties dépassent les avantages.
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Dans son article intitulé « Quand les procédures de la CEDH devraient-elles devenir « horizontales » ? La question du tiers « intéressé » dans l’affaire AS et MS c. Italie », Lorenzo Acconciamessa explore le récent arrêt de la Cour EDH et diverses questions soulevées par l’affaire. Acconciamessa se concentre sur la question de savoir si et dans quels cas les procédures de la Cour EDH devraient devenir « horizontales » et permettre aux tiers « intéressés » de soumettre leurs commentaires. Cette question trouve son origine dans le nombre croissant de litiges entre parties civiles portés devant les tribunaux, différant de la structure verticale entre demandeur et État. L’auteur analyse les raisons pour lesquelles des tiers intéressés peuvent participer à la procédure devant la Cour EDH et conclut qu’une approche flexible devrait être adoptée.
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Bruno de Oliveira Biazatti explore les efforts visant à mieux gérer le retard dans l’examen initial des pétitions adressées à la Commission interaméricaine des droits de l’homme. Au cours des deux dernières décennies, la CIDH a accumulé un énorme arriéré de requêtes en attente lors de la phase d’examen initial du processus de requête. L’auteur divise les efforts visant à combler le retard en plusieurs phases principales : (1) La Section du registre (2007-2014) ; (2) Le Groupe sur les retards procéduraux (2014-2018) ; et (3) la section d’examen initial (2018-2021).
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Guerre Israël-Hamas
Dans son article intitulé « Les leçons du 11 septembre du 7 octobre », Mary Ellen O’Connell examine la comparaison faite entre l’invasion de l’Afghanistan par les États-Unis et le Royaume-Uni en réponse au 11 septembre, et l’opération terrestre d’Israël à Gaza en réponse à l’attaque du 7 octobre. O’Connell affirme que l’article 51 de la Charte des Nations Unies n’est pas déclenché pour diverses raisons, mais même si c’était le cas, la réponse d’Israël doit toujours respecter les principes de nécessité et de proportionnalité. Elle conclut que :
‘La leçon primordiale du 11 septembre pour le 7 octobre est que les invasions terrestres consécutives au terrorisme ne peuvent pas répondre aux conditions d’une légitime défense. Le droit international apporte des réponses efficaces au terrorisme qui ont conduit dans le passé à la paix. Ils peuvent recommencer.‘
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Andreea Manea explore la légalité des attaques israéliennes dans le contexte des hostilités en cours entre l’État d’Israël et l’organisation terroriste Hamas. Manea se concentre sur une série de frappes aériennes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabalia à Gaza. L’auteur note que la légalité des opérations de ciblage dépend de considérations de distinction, de proportionnalité et de précautions lors de l’attaque. A ce titre, elle affirme que :
« Il est probable que les attaques n’ont pas violé le principe de distinction en tant que tel. Toutefois, la proportionnalité est un élément plus difficile à déterminer. Il n’existe pas encore suffisamment d’informations disponibles dans le domaine public pour déterminer, avec une certitude raisonnable, que ce principe a été violé. Enfin, même si la précaution lors des attaques semble être plus concrète en termes d’exigences, des détails spécifiques font également défaut et rendent difficiles les estimations actuelles sur le degré avec lequel les forces israéliennes se sont conformées à cette règle. S’il est vrai que, parfois, aucune information n’est également une information en soi, il est peut-être trop tôt pour s’engager sur cette idée. Le temps, les missions d’enquête et les institutions appropriées pourront peut-être mieux nous conduire dans la bonne direction et, espérons-le, vers une vision plus claire.
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Plus de messages
Dans son article intitulé « Victimes des institutions informelles : le statut du personnel national de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG), » Lorenzo Gasbarri examine de manière critique le traitement différentiel des travailleurs reçus dans l’institution. L’auteur raconte l’histoire de l’avocate des droits de l’homme Claudia Gonzalez, ancienne membre du personnel de la CICIG.
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Ruben Heusel et Patricia Wiater explorent l’approche américaine et européenne du « Friend-shoring » des chaînes d’approvisionnement. Les deux hommes constatent que même si le concept d’« amitié d’État » semble avoir été oublié au fil des années, il connaît aujourd’hui une renaissance dans le droit international. Néanmoins, les auteurs notent que le concept de « Friend-shoring » soulève des questions fondamentales sur la portée de l’exception de « sécurité nationale » dans le droit de l’OMC. Heusel et Wiater concluent que le « friend-shoring » crée un conflit fondamental avec le droit de l’OMC : « Alors que les amitiés sont traditionnellement censées durer une période longue et indéfinie, les exemptions de l’OMC sont censées être limitées dans le temps.
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