Dans le cadre de notre activité d’information, nous publions ci-dessous un encart de plusieurs lignes vu sur internet aujourd’hui. Le thème est «la justice».
Le titre troublant (pour la justice, il n’y a pas eu escroquerie) en dit long.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», l’éditorialiste est connu et fiable.
La crédibilité est de ce fait forte concernant cet éditorial.
Texte source en question :
Vingt ans après le lancement en grande pompe du projet d’avion tout-terrain Skylander, le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’il n’y avait pas eu d’escroquerie dans ce dossier. A l’époque, Serge Bitboul promettait un avion bimoteur à hélice de 19 places (ou capable de transporter près de 3 tonnes de fret) capable de voler et d’aterrir dans des conditions climatiques extrèmes.
« En voyageant en Indonésie, en Afrique du Sud ou encore en Turquie, j’ai considéré qu’il manquait un avion sur le marché: un avion qui pouvait s’affranchir d’une piste d’un aéroport classique », avait expliqué à l’audience en décembre l’ancien dirigeant de la société Sky Aircraft, agé aujourd’hui de 71 ans.
20 millions d’euros avancés par la Région
A l’époque, la Région Lorraine avait parié sur ce projet, débloquant 20 millions d’euros d’avances remboursables, voyant là une opportunité de dévellopper la filière aéronautique du côté de l’aéroport de Chambley, en Meurthe-et-Moselle.
Les premières difficultés de trésorerie étaient apparues en 2011, l’enteprise ne trouvant de partenaire industriel. L’avanture a alors tourné au fiasco, Sky Aircraft avait finalement fait faillite avant que le Skylander n’entre en phase d’industrialisation et le projet avait été abandonné.
Le marché pour cet avion existait
Dans sa décision, le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas eu « de surévaluation des perspectives commerciales » et que « le marché pour cet avion existait », rapporte l’AFP. Il a aussi estimé que la région*, « pas profane »* en la matière, n’avait pas été trompée et qu’il avait toujours été question d’« intentions de commandes » et pas de commandes déjà passées.
Par ailleurs, affirme la justice : « les intentions d’achat affichées n’ont pas été déterminantes » dans le consentement de la région, étant donné que les subventions avaient commencé à être versées « deux ans plus tôt », a souligné le tribunal.
La défense de Serge Bitboul a fait part de son « véritable soulagement » après la décision.
« Je suis un excellent gestionnaire »
, clamait encore Serge Bitboul sur France Bleu Lorraine en 2017. Son avocate Maitre Lucie Mongin-Archambeaud estime aujourd’hui que cette décision de justice confirme qu’il « n’a donc trompé quiconque en défendant l’avenir d’un avion qui n’aura malheureusement jamais été construit en Lorraine et qui est aujourd’hui construit aux Etats-Unis« .
La région ne récupérera pas l’argent
La région Grand-Est, qui réclamait le remboursement des 20 millions d’euros engagés dans le projet, a été déboutée de ses demandes.
Egalement relaxé d’abus de biens sociaux, Serge Bitboul n’a été condamné que pour présentation inexacte de comptes à six mois d’emprisonnement avec sursis et à une peine de trois ans d’interdiction de gérer une entreprise assortie de sursis également.
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