A voir, cet article sur le web dont la thématique est « la justice » et qui a des chances de vous satisfaire.
Le titre séduisant (Les militants des jardins d’Aubervilliers condamnés à une amende par le tribunal de Bobigny) est évocateur.
Sachez que le journaliste (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.
Il n’y a aucune raison de ne pas croire du sérieux de ces révélations.
La date de publication est 2022-09-02 11:02:00.
L’article en question :
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Une audience à la fois côté cour et côté jardin s’est déroulée ce vendredi 2 septembre 2022 au sein de la 16ème chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.
Comparaissait devant le juge et les assesseurs huit activistes se présentant comme « jadistes » pour jardins à défendre. Le 2 février, ces derniers ont bloqué des travaux devant bétonniser les jardins ouvriers d’Aubervilliers. Ils sont poursuivis pour entrave aux travaux publics et l’une des prévenus est aussi accusée d’avoir organisé la manifestation sans autorisation. Le parquet aura requis 2 500 euros d’amende pour chaque prévenu.
Enchaînés aux outils de travaux
Nous sommes le 2 février 2022. L’aube n’est pas encore levée que la police est appelée par une entreprise de chantier. Des activistes sont présents sur un de leurs sites. Il s’agit de la construction d’un solarium et d’un espace aquatique à Aubervilliers dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024.
Arrivés sur place, les forces de l’ordre découvrent une vingtaine de militants. « Le béton tue » ou encore « Grand Paris assassin », des banderoles sont suspendues un peu partout. Par le dialogue, la majorité des militants s’en vont. Seule une poignée résiste, comprenant des activistes enchaînés aux réservoirs, aux nacelles et aux tuyaux. Après les avoir détachés, les policiers les emmènent en garde à vue. Les voici aujourd’hui devant le tribunal pour leur jugement.
Un imbroglio administratif
Face au juge, la palette de prévenus ne s’est pas montrée particulièrement loquace. Affublés de couronnes de fleurs, tous ont fait appel à leur droit au silence, sauf une. Cette dernière, porte parole, a expliqué le contexte de cette action d’entrave.
Les activistes étaient passés par la voie légale pour stopper ces travaux via notamment une pétition, une action en justice ainsi qu’un projet alternatif : « Au moment de ce blocage, un jugement allait être prononcé concernant l’arrêt des travaux, mais en l’attendant, la bétonisation suivait son cours. Nous avons agi afin d’éviter des dommages irréversibles sur les jardins ouvriers. Finalement, la décision de justice est tombée huit jours après les interpellations et nous aura donné raison ».
Deux témoins de fond
Dans la salle, de nombreux activistes étaient présents pour soutenir les prévenus. Un gilet jaune ainsi qu’un logo Extinction Rébellion étaient visibles parmi les bancs du public. À la barre, deux témoins cités par la défense viennent s’exprimer. Le premier, un architecte soutenant les militants, détaille en quoi la bétonisation enclenchée n’avait pas de sens au vu de l’accord mis en place avec la municipalité pour sauvegarder les jardins ouvriers.
Une femme vivant à Aubervilliers s’avance ensuite à la barre, racontant l’importance de ces jardins pour les habitants : « Vivant dans une situation précaire et au milieu du béton, j’ai pu obtenir une parcelle dans ces jardins ouvriers. Celle-ci me permet d’avoir un peu de fraîcheur lors des canicules, qui deviennent de plus en plus dures à supporter. Ma situation financière m’empêchant de nous alimenter au mieux moi et ma famille, j’ai aussi pu faire pousser des fruits et légumes de saison ». Les juges l’écoutent attentivement. « Ça passe ou ça casse », murmure une militante à sa voisine dans le public.
« Des infractions caractérisées »
Malheureusement, les fleurs ne poussent pas sur le parquet. Dans son réquisitoire, la procureure se tient aux faits : « Je ne suis pas là pour dire si telle cause est juste ou non. Il se trouve que les infractions pour lesquelles les prévenus sont poursuivis sont caractérisées, et la réponse pénale doit se faire ».
Les peines restent cependant légères, du fait de la cause et de l’absence de dégradations : 2500 euros d’amende. Pour l’organisatrice présumée, l’amende se voit supplémentée d’une interdiction de port d’arme pendant un an. Dans le public, on s’esclaffe. Visiblement, ce n’est pas Calimity Jane.
Une réelle nécessité ?
Pour la défense, représentée par Maîtres Bonaglia et Bouillon. Dans leur plaidoiries, ces deniers ont réfuté les différentes infractions, arguant notamment que l’action de blocage relevait de la liberté d’expression.
Ils ont également démontré que cette entrave était motivée par une réelle nécessité : « La terre peut mettre des centaines d’années à se remettre d’une bétonisation. Ce jardin est un refuge pour 22 espèces menacées et un oasis lors des canicules. Le danger était bien réel et imminent ». Le délibéré sera rendu le 16 septembre 2022.
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