A lire, ce post sur le web dont le propos est « la justice » et qui a des chances de vous séduire.
Son titre (« Pour lui, la menace était évidente ») en dit long.
Sachez que l’écrivain (présenté sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres éditoriaux qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez lire ces révélations en confiance.
La date de parution est 2023-08-13 06:12:00.
Quel est l’état d’esprit de votre client, mis en examen, sous contrôle judiciaire, comme deux autres de ses collègues ?
Sur le plan humain, il est catastrophé par la mort de cet homme. D’un point de vue professionnel, il appartient au RAID : il était en mission ponctuelle pour rétablir l’ordre pendant cette troisième nuit d’émeutes. Il explique qu’il y avait un danger caractérisé par le cheminement de ce scooter, qui l’a poussé à faire feu.
Quels éléments de contexte donne votre clientpour expliquer son geste ?
Le contexte est national, avec des émeutes d’une grande violence ; à Marseille, c’était un état de quasi-insurrection. Il avait été demandé aux forces de l’ordre de faire spécifiquement attention aux scooters suspectés de communiquer entre eux et d’éventuellement diriger ces pillages.Il est alors 0 h 58, le scooter reçoit l’ordre de s’arrêter et n’obtempère pas en remontant la colonne du RAID. Le métier de mon client est alors d’assurer la protection de ses collègues depuis la tourelle du blindé dans laquelle il se trouve : pour lui, la menace était évidente.
La famille de la victime, et notamment sa femme, affirme qu’il ne participait pas aux émeutes. Comment recevez-vous ces témoignages ?
Ce sont des gens écrasés par la douleur, c’est évidemment compréhensible. Mais le communiqué du parquet rappelle des faits : la victime était sur son scooter, a tenté de voler le sac d’un pilleur, avant de remonter la colonne à contresens sur le trottoir. Il participait objectivement aux troubles.
Quels sont aujourd’hui les enjeux de l’enquête en cours ?
Trois policiers ont reconnu avoir tiré. La balistique éclairera les responsabilités de chacun. Ensuite, l’enquête permettra ou non de caractériser le danger évoqué, pour savoir si la riposte était nécessaire et proportionnée.
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