A lire, ce texte sur le web dont la thématique est « la justice » et qui va vous ravir.
Le titre séduisant (Les pépites du barreau de Lyon. Alexandre Plantevin, hier procureur, aujourd’hui avocat) récapitule tout l’encart.
Sachez que l’auteur (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
Cet encart peut en conséquence être pris au sérieux.
La date de parution est 2023-09-20 00:12:00.
L’article source en question :
Les scénaristes de l’excellente série judiciaire Engrenages, produite par Canal +, ont imaginé le personnage d’un brillant procureur, lassé par les turpitudes de la fonction publique et reconverti en tant qu’avocat. Lui ne joue pas derrière les caméras mais a suivi le même chemin, rarement emprunté dans la profession.
À 48 ans, Alexandre Plantevin est le doyen de notre sélection. Il a pourtant autant d’années « de barre » que ses consœurs et confrères lyonnais qu’il a rejoints en 2013 après une douzaine d’années au parquet de Paris. « Autant requérir était naturel, autant plaider est loin d’être simple, il faut accepter de prendre des coups. C’est beaucoup plus facile d’être procureur ! », sourit le pénaliste en se remémorant son changement de robe.
Fraîchement installé dans ses nouveaux locaux lyonnais, après sept ans au cabinet d’Alain Jakubowicz, Alexandre Plantevin n’envisage pas de retourner de l’autre côté de la barre. « J’aurais fini par quitter la magistrature. J’ai exercé au parquet anti-terroriste et c’était passionnant d’être au milieu des considérations politiques et diplomatiques. Mais au bout d’un moment, on évolue un peu dans une bulle », concède-t-il.
« J’en ai encore des frissons »
Sur son bureau, pas encore de déco mais des dossiers de droit pénal des affaires, un viol et un meurtre aux assises, du conseil à des chefs d’entreprises. Le souvenir aussi du procès hors norme des attentats de Paris, où il défendait en partie civile cinq victimes de l’attaque du Bataclan. « Je me suis posé la question d’accepter ou non de défendre un prévenu. Après sept ans du côté de ceux qui soutenaient l’accusation, j’ai estimé que je ne serais pas suffisamment crédible », précise-t-il avant d’embrayer rapidement sur une autre histoire. « Tout a déjà été dit sur ce procès. »
La même année à Lyon, il représente une femme accusée d’avoir tué ses deux petites filles de trois et cinq ans. L’espace d’un instant, son regard bleu se voile. « Elle était totalement verrouillée, dans une douleur énorme et incapable de mettre des mots sur ce qui s’était passé. Et puis au troisième jour du procès, elle a reconnu les faits. Une vérité qui sort comme ça, j’en ai encore des frissons rien que d’y penser, confie l’ancien magistrat. Le rôle de l’avocat n’est pas de forcer la parole de celui qu’il assiste mais d’être à côté, jusqu’au bout, quoi qu’il dise. »
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