Voici un post que nous sommes heureux de signaler ici sur notre site. Le thème est « la justice ».
Son titre (Au tribunal de Saint-Brieuc : « J’avais ça dans la tête, voir les dessous de mes collègues » – Saint-Brieuc) récapitule tout le texte.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres posts qu’il a publiés sur le web.
L’éditorial peut de ce fait être pris au sérieux.
« Je les appelle les toilettes de l’horreur ! Il a violé mon intimité, il m’a vue en train de changer mon tampon… ». « On se demande ce qu’il a fait de ces vidéos, on imagine le pire… ». Au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, ce mercredi 6 juillet, sept employées d’une société de restauration à l’hôpital privé de Plérin, racontent leur traumatisme.
Entre août et novembre 2021, un de leur collègue, alors magasinier dans la même entreprise, dissimule une caméra dans les toilettes des femmes. Un appareil qu’il vient poser vers 7 h 30 et le retire 45 minutes plus tard, une fois l’autonomie d’enregistrement épuisée. « Je regardais les images avant de partir ou dans ma voiture », raconte cet homme de 32 ans, qui assure qu’il supprimait ensuite les vidéos.
« Pour une pulsion, ça dure ! »
« Mais qu’est-ce que ça vous apportait ? », l’interroge la présidente. « J’avais ça dans la tête, voir les dessous de mes collègues », répond le prévenu, parlant de « pulsion ». « D’août à novembre ? Pour une pulsion, ça dure ! », rétorque, incrédule, la magistrate. « C’était de la curiosité… », avance-t-il alors. Cette dernière retrace le rapport d’expertise psychiatrique du trentenaire au casier judiciaire jusque-là vierge. « Un profil de voyeur passif, souffrant de solitude affective et sexuelle au moment des faits et ne présentant pas d’état dangereux sur le plan psychiatrique ».
« On s’est tous soupçonnés les uns les autres… »
Pendant deux mois, le temps de l’enquête, une des victimes relate aussi le climat délétère au sein de l’entreprise. « On a travaillé dans une ambiance horrible, on s’est tous soupçonnés les uns les autres… ». « Je m’excuse pour le mal que j’ai fait, je suis désolé », lâche le prévenu, qui, selon son avocate, a progressivement pris conscience de la gravité des faits.
Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc l’a condamné à neuf mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, obligation de soins et de travail. Il devra en outre indemniser les victimes pour un montant total d’un peu plus de 10 600 €, ainsi que son ancien employeur à hauteur de 5 300 €, notamment pour rembourser les frais engendrés par la mise en place de la cellule psychologique.
Bibliographie :
Appel à la justice de l’État/Avertissement,Le livre .
Justice pénale internationale Les nouveaux enjeux de Nuremberg à La Haye,A voir et à lire. .
The Green River Killer,(la couverture) .