Notre équipe vient de voir ce post sur la thématique « la justice ». Avec plaisir nous vous en communiquons l’essentiel plus bas.
Son titre (Autour de l’ours, la valse des préfets et des condamnations en justice) résume tout le post.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le journaliste est connu et fiable.
Vous pouvez lire ces informations en toute tranquillité.
Voilà ll’article mentionné :
Le 15 décembre, un nouveau préfet prendra ses fonctions à Toulouse. Il ne remplacera pas l’actuel représentant de l’Etat en Occitanie, mais se consacrera à une seule mission : rétablir le dialogue sur la présence de l’ours dans le massif pyrénéen, comme cela se fait pour le loup dans les Alpes. Le plantigrade, actuellement plongé dans son sommeil hivernal, se trouve au centre de toutes les batailles. Pro et anti se déchirent autour de sa présence depuis les premiers programmes de sauvegarde, puis de réintroduction, en 1996. Signe de ces tensions, en un an à peine, c’est le troisième préfet nommé. Le tout premier, Jean-Yves Chiaro, n’avait pas tenu bien longtemps. Tout comme son successeur, Denis Olagnon, parti à la retraite après seulement cinq mois d’exercice.
Autant dire que la nomination de Thierry Hegay à ce poste ne donne pas lieu à une grande vague d’enthousiasme. Dans les milieux écologistes et de l’Etat, il se murmure même que ces hauts fonctionnaires viendraient juste pour décrocher le statut de préfet avant leur départ à la retraite. Pour Alain Reynes, directeur de l’association Pays de l’ours-Adet, favorable à la présence de l’animal, « la politique de l’Etat ressemble à un bateau ivre. On attend du gouvernement des arbitrages, pas des nominations de médiateurs ». Comme d’autres structures ou associations, M. Reynes a d’ailleurs boycotté la réunion du groupe Pastoralisme et Ours du 2 décembre, à la préfecture de région, qui devait réunir autour de la table tous les protagonistes du dossier. Celle-ci a été reportée sine die, en attendant certainement la publication de la feuille de route du nouveau préfet. Chacun campe sur ses positions et les soixante-dix animaux dénombrés dans le massif suscitent toujours autant de clivages.
« Enormes pressions politiques »
Des batailles gérées et arbitrées par les élus successifs, localement et nationalement, qui finissent parfois devant les tribunaux. Le 29 novembre, à Foix, le tribunal a condamné à des peines de prison avec sursis et à de lourdes amendes six de ces représentants. En premier lieu, Philippe Lacube, le président de la chambre d’agriculture du département, étiqueté FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et historique opposant à la présence de l’animal dans ses montagnes.
Le 5 mai 2018, aux côtés de centaines de manifestants, il avait participé à une contre-manifestation houleuse face aux défenseurs de l’ours. La présidente des Jeunes agriculteurs, celui de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’époque, le président de la Fédération départementale des chasseurs et les représentants de l’Association de sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées ont tous écopé de trois mois de prison avec sursis et d’amendes allant jusqu’à 500 euros, ainsi que de dommages et intérêts de 5 000 euros à verser aux associations plaignantes. Alice Terrasse, avocate des parties civiles, estime que ce jugement « est justifié » et que « malgré les énormes pressions politiques, la justice a fait son travail sans trembler ».
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