Voilà qui va vous réjouir : Un nouvel éditorial que notre équipe vient de repérer sur le web et que nous vous proposons ci-dessous. La thématique est « la justice ».
Le titre saisissant (La querelle des frères se règle à la barre du tribunal) en dit long.
Sachez que le journaliste (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Vous pouvez ainsi faire confiance aux infos qu’il publie.
Un mois de mars 2022 riche en appels téléphoniques malveillants, menaces de mort et de coups de couteau. Et le 26 avril, Sébastien, le frère aîné, 43 ans, a aperçu son cadet qui prenait la fuite, qui venait de dégrader la vitre de la porte d’entrée de la maison où il vit, à Val-de-Bonnieure avec sa compagne et leur fille de 13 ans. Et d’étoiler le pare-brise de la voiture. Plainte.
Le 29 avril c’est l’explosion d’un cocktail molotov qui a réveillé la maisonnée. À la barre, Julien raconte à voix basse. « J’ai visé la terrasse, mais pas la toiture ou les volets en bois Au final, je ne voulais pas que ça prenne feu ». Que s’embrase la maison familiale qui semble bien être un élément décisif du contentieux ancien qui oppose les deux frères. Leur mère y est décédée il y a un an et demi. L’aîné s’y est installé, avait commencé à payer un loyer. Les deux frères sont en indivision. Et en conflit de longue date « pour plein de choses. J’ai toujours été dans l’impossibilité de communiquer avec lui ».
« J’étais énervé. Je n’avais pas pris d’alcool ni de médicaments », tente Julien. Mais il confesse aussi la « rage » qui l’a animé, fait référence à sa compagne que le frère aurait menacée, rencontrée sur internet jamais vue en vrai… Il concède. « Je n’étais pas bien pendant cette période-là. » Affirme qu’il va mieux depuis qu’il voit un psychologue, sans pour autant rassurer Miguel Valero, l’avocat du frère. « Je suis très inquiet. J’ai l’impression qu’il est hors de la réalité. » De cette rancœur profonde, « la raison on ne la comprend pas bien », mails il a pu évaluer le traumatisme du frère et de sa famille.
Inquiète aussi, Élise Bozzolo, la procureure. « Des difficultés psychologiques patentes, des armes retrouvées lors de la perquisition. Il reconnaît sans mesurer les conséquences, lui qui est ancien pompier, qui sait ce que le feu peut faire. »
« Hypersensibilité, décompression », envisage plutôt Rachid Rahmani, l’avocat de Julien. « Il a dépassé la ligne rouge, il a reconnu immédiatement. La vraie question, c’est ‘comment il est aujourd’hui’. Ce passage à l’acte, c’est un cri, a insisté l’avocat. Il fait un travail de deuil, son père, sa mère décédés, sa relation pourrie avec son frère. » Il se serait accommodé des réquisitions de la procureure. Huit mois de sursis probatoire et des interdictions de contact. Le tribunal a choisi un autre équilibre. Douze mois de sursis, mais pendant deux ans.
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